Comprendre le Droit des Successions en Turquie : Guide Complet pour les Francophones
- Avukat Vedat Hakan beyaz
- 23 mai
- 2 min de lecture
Le droit des successions en Turquie est un domaine juridique complexe mais essentiel pour assurer la transmission équitable du patrimoine après un décès. Que vous soyez citoyen turc, expatrié ou investisseur étranger ayant des biens en Turquie, il est crucial de comprendre les règles applicables. Dans cet article, nous vous guidons à travers les principes fondamentaux de la succession en Turquie, en mettant l’accent sur les héritiers, la procédure successorale, la fiscalité et les spécificités pour les étrangers.
1. Principes Généraux du Droit Successoral Turc
Le droit turc des successions est principalement régi par le Code civil turc (loi n° 4721, articles 495 à 682).
Il prévoit deux catégories principales d’héritiers :
Les héritiers légaux, désignés par la loi (enfants, conjoint survivant, parents, frères et sœurs).
Les héritiers désignés, mentionnés dans un testament valide.
En Turquie, même en présence d'un testament, certains héritiers bénéficient de parts réservataires qui doivent être respectées, notamment les enfants et le conjoint survivant.

2. Comment se Partage un Héritage en Turquie ?
La répartition des biens dépend de la structure familiale :
En présence d’enfants : Le conjoint reçoit ¼ de la succession, le reste est partagé entre les enfants.
En l’absence d’enfants : Le conjoint partage l’héritage avec les parents ou les frères et sœurs du défunt.
S’il n’y a aucun héritier légal : Les biens peuvent revenir à l’État.
La loi garantit aux héritiers réservataires une portion minimale de la succession, même si un testament existe.
3. Procédure de Succession : Du Certificat aux Partages
Pour hériter en Turquie, il est nécessaire d'obtenir un certificat d’héritier délivré par le tribunal civil de paix (Sulh Hukuk Mahkemesi).
Ensuite, s'ouvre la phase d’inventaire des biens et de règlement des dettes du défunt avant tout partage entre les héritiers.
En cas d’endettement, les héritiers peuvent :
Accepter la succession (et donc les dettes).
Refuser la succession dans un délai de trois mois.

4. Fiscalité de l’Héritage en Turquie
Les héritiers doivent s’acquitter de droits de succession auprès de l’administration fiscale turque.
Le taux est progressif, variant en fonction du montant hérité et du lien de parenté avec le défunt.
Certaines exemptions existent pour les conjoints et enfants, et la fiscalité est en général plus favorable qu’en Europe.
5. Spécificités pour les Étrangers Détenant des Biens en Turquie
Les ressortissants étrangers ayant des biens en Turquie sont soumis au droit turc pour ces biens.
Il est essentiel de :
Rédiger un testament valide selon les exigences turques (soit notarié, soit manuscrit).
Respecter les parts réservataires des héritiers protégés par la loi turque.
Vérifier la reconnaissance internationale du testament si des biens ou héritiers se trouvent dans d’autres pays.
Chez Beyaz Hukuk, nous accompagnons nos clients francophones dans toutes les étapes de la planification successorale, la rédaction de testaments et la gestion de la succession, en assurant une parfaite conformité au droit turc et aux normes internationales.
Conclusion
Naviguer dans le droit des successions en Turquie nécessite une approche experte, surtout lorsqu’il s’agit de biens immobiliers, d’héritiers étrangers ou de testaments internationaux.
Pour une assistance personnalisée et sécuriser votre patrimoine, contactez notre cabinet dès aujourd'hui.
Commentaires